Siren of the Waters. Michael Genelin (auteur). Armelle Santamans (traductrice). Michal Batory (illustrateur). 2008 (VO), 2011 (VF), 503 p. Marabout. Policier. 19,90€.
Le commandant Jana Matinova a connu la Slovaquie du temps de l’URSS puis de la démocratie. Un bus accidenté ayant pour passagère une jeune fille qu’elle connaissait de vue, prostituée à Bratislava, l’entraîne à Kiev, Strasbourg puis Nice à la poursuite d’un trafic d’êtres humains et d’un personnage mystérieux, figure de la mafia d’Europe de l’Est, presque fantôme, légendaire.
Avant tout, je tiens à remercier Livraddict et Marabout pour ce partenariat qui a été une lecture prenante et plaisante.
Ce volume est le premier d’une série. Je ne sais pas s’ils se suivent de manière chronologique ou reprennent simplement les mêmes personnages, un peu comme les différents romans d’Agatha Christie où Poirot tient la vedette, mais j’ai trouvé que la protagoniste, Jana Matinova, déverse beaucoup d’elle-même dans ce premier tome. J’ai beaucoup aimé voir l’intrigue politique et ses souvenirs s’entremêler, mais je ne sais pas si ce sera encore le cas dans la suite, ce qui serait dommage parce que j’ai beaucoup aimé avoir ces deux aspects.
Koba, comme Jana, m’a beaucoup plu (j’ai cru durant une bonne partie du roman que c’était Daniel qui avait perdu de son idéalisme, avant de savoir ce qui lui était arrivé). Il a beau être un terroriste, la fin montre des aspects très différents de lui, et j’ai vraiment accroché à ce personnage (principalement pour ses attentions envers la jeune Russe), aussi parce qu’il sait toujours tout et a une longueur d’avance sur tous les autres …
J’ai beaucoup aimé le placement de l’intrigue en Europe de l’Est, puis le voyage à Strasbourg. Je me suis sentie proche géographiquement de l’action, à reconnaître les lieux en se disant que l’on voit vraiment de quoi il s’agit, ajoute une touche d’authenticité au récit. Mais j’aurais aimé voir davantage la Slovaquie. Et comme l’intrigue se déplace beaucoup, on rencontre également pas mal de personnages, j’étais un peu perdue.
Un détail : j’ai trouvé qu’on sautait très vite à la conclusion du trafic d’êtres humains. Je n’ai pas trouvé que c’était si évident que ça. J’ai trouvé un peu dommage aussi que le titre, même si je le trouve très joli, est un peu obscur. S’il s’agit des jeunes filles tuées dans l’accident, elles n’interviennent pas. Même si elles constituent le point de départ, on ne fait pas vraiment référence à elles ensuite, on se focalise sur Koba. Et je n’ai pas tellement compris le pourquoi de cette traduction. Je vois à quoi le titre original fait référence, mais à part une touche délicate en français, je ne vois pas trop.
Mine de rien, malgré ces détails, je n’ai vraiment pas pu le lâcher une fois commencé. J’ai hâte de lire la suite. Michael Genelin a une écriture fluide que j’ai pris plaisir à dévorer. La construction, aussi, m’a plu : le présent et l’enquête, et le passé en flash-backs sur ce qui a conduit Jana à cette situation des plus tendues avec sa fille, Katka. Ces chapitres nous présentent une Slovaquie communiste où Jana fait partie du « mauvais camp », celui de la police, de l’autorité. Elle est tombée amoureuse d’un acteur de théâtre, agitateur et idéaliste, et les ennuis ont commencé … J’ai été touchée par cette situation, tout autant que par son dénouement.
Une fois encore, je remercie les éditions Marabout et Livraddict pour cette belle découverte !
Nombre de tomes parus : 5 (série en cours).
Tome 2 : La mort est mon amie.
Tome 3 : La complice du magicien.
J’ai eu un peu de mal au début et finalement j’ai bien accroché même si je suis totalement d’accord avec les défauts que tu as relevé.
Contente qu’il t’ait plu aussi Mya ^^
Je note, je note ! En tout cas la couverture donne envie !
Tout à fait ^^ tu me diras ce que tu en penses !