Dino Buzzati (auteur). Jacqueline Remillet (traductrice). François Livi (introduction et notes). 1966 (VO), 2003 (VF/VI), 285 p. Le Livre de poche (Bilingue). Nouvelles – Fantastique. 6,60 €. Livre lu en italien.
Devenu, avec Le désert des Tartares, un classique du XXe siècle, Le K ouvre un recueil de 50 contes fantastiques où l’on retrouve tous les thèmes poignants et familiers de Dino Buzzati : la fuite des jours, la fatalité de notre condition de mortels, l’angoisse du néant, l’échec de toute vie, le mystère de la souffrance et du mal. Autant d’histoires merveilleuses, tristes ou inquiétantes pour traduire la réalité vécue de ce qui est par nature incommunicable.
J’ai essayé de me concentrer sur la partie VO, ce qui n’a déjà pas été très facile. Sur la page de gauche se trouve le texte VO, et celle de droite le français. Mine de rien, pour moi, c’est perturbant de ne me concentrer que sur la page de gauche, je préférerais lire normalement.
Et puis, une fois que j’avais un souci de compréhension, j’ai voulu me reporter au texte français à droite, et l’éditeur avait inversé deux pages de traduction française, ce qui n’est absolument pas pratique.
Pour les premières nouvelles, je me suis beaucoup aidée des notes de vocabulaire en bas de page, et puis, parce que je commençais à être feignasse et que même à raison d’une nouvelle par jour, je n’ai pas du tout l’habitude de lire de l’italien et c’était ardu, j’ai essayé de faire sans, et finalement je ne m’en suis pas trop mal tirée. Je suis loin de tout comprendre (pour certaines nouvelles des paragraphes entiers m’échappaient), mais j’ai saisi l’idée générale et j’ai énormément aimé faire cette lecture en italien. Je me suis plus concentrée sur le sens des mots que sur les récits en eux-même, cependant.
Les nouvelles en elle-même sont très intéressantes, entre celle de la jeune fille qui vieillit en tombant d’un immeuble, les « vieux » de quarante ans pourchassés par les ados, Buzzati descendu aux enfers (je regrette un peu qu’on nous coupe son arrivée et sa découverte des lieux).
Povero bambino ! (Pauvre petit garçon) n’a l’air de rien, mais la chute la rend particulièrement saisissante. Piccola Circe (Petite Circé) m’a aussi beaucoup plu, sur le personnage de la mythologie remise au goût du jour, toujours aussi cruelle.
J’ai aimé les notes en bas de page sur le contexte historique ou culturel, les différents sens que peuvent prendre la nouvelle, les données sur l’auteur, ça rend le recueil plus complet. Une lecture assez longue, parfois ardue, mais qui en vaut la peine, VO ou VF.
Je ne l’ai jamais lu, j’en avais juste entendu parler comme d’un « classique », sans plus de détails ! Ta chronique donne bien envie, je n’avais pas compris que c’était des nouvelles sf 🙂
C’est plutôt du fantastique … mais il y a plusieurs nouvelles, donc ça dépend. Jettes-y un œil, je serais curieuse d’avoir ton avis !
J’ai un très bon souvenir de cette lecture (pas en italien hein 😉 ) dans ma jeunesse… il compte parmi les livres qui m’ont fait aimer le fantastique (avec les nouvelles d’Edgar Allan Poe) 🙂
Je comprends pourquoi ^^
Ca doit être vraiment dur, de lire comme ça en Italien!
J’ai déjà lu » Pauvre petit garçon » en seconde, on l’avait étudiée, c’est vrai que c’est saisissant!!
J’ai quelques nouvelles de lui dans ma Pal, je me pencherai dessus à l’occasion!
Ah, oui, il faut ^^
Bah, tu sais, l’italien est proche du français, d’un côté c’est presque plus facile que l’allemand !