Diane Ducret (auteur). 2013, 497 p. Pocket. Histoire. 8€.
Alors que Saddam Hussein tente de protéger sa deuxième épouse Samira de la jalousie de la première dame Sajida, l’imam Khomeiny n’admet pas que sa femme Khadije s’abaisse à faire la vaisselle, et Kim Jong-il a bien du mal à dissimuler ses infidélités à la star coréenne Hye Rim. Tandis que Mira corrige les discours de Milosevic, Oussama Ben Laden attend que Najwa accouche dans leur camp retranché d’Afghanistan, et Fidel Castro tente d’éviter les assauts de l’agent de la CIA qui est aussi sa maîtresse, Marita.
Je commençais ce livre avec pas mal d’attente, puisque j’avais adoré le premier, qui se lisait presque comme un roman en me faisant découvrir une facette féminine de l’Histoire, et me pencher plus précisément sur des éléments que je connaissais peu (comme Mussolini et l’Italie par exemple).
Si l’intention ici est certainement la même, et que certains récits m’ont emballée (comme celui de Milosevic, probablement parce que l’Europe de l’Est m’a toujours intéressée), ce n’est pas le cas de la plupart d’entre eux, qui m’ont laissée à la limite de la gêne.
La plupart des histoires viennent des pays du Moyen-Orient et jamais, pas une seule fois, l’autrice ne semble trouver anormale la condition de la femme dans ces pays. Je sais que ce n’est pas le but, mais tout présenter comme normal m’a vraiment mise mal à l’aise. De l’objectivité ? Oui, mais … on adopte déjà le point de vue des femmes, dans cette série. Pourquoi ne pas dénoncer la condition de certaines ? Bref, j’ai été très dérangée par cette perspective, d’autant que les récits sur les dictateurs de cette partie du monde m’ont semblé l’essentiel de l’ouvrage.
Ce n’est peut-être pas le cas, mais c’est l’impression qui m’est restée. De cette lecture, je ne garde que ce sentiment désagréable, et j’en oublie presque qu’il y avait d’autres récits qui m’ont intéressée (sans forcément plu), tellement ils semblent prendre toute la place. D’autant que celui qui m’est resté en tête, sur Milosevic, intervient vers la fin.
Au final, c’est une déception, et une lecture qui me laisse un arrière-goût désagréable.